SERVICE PRESSE #7
Depuis que je me suis lancée dans la
rédaction de chroniques littéraires, j’ai pu voir combien cela pouvait être
enrichissant.
On découvre
de véritables pépites parmi les parutions indépendantes, des romans peu connus
bien qu’en maisons d’éditions. J’ai découvert de nouveaux genres que je n’aurais
peut-être pas lu avant, de nouveaux auteurs aussi…
Ma deuxième
lecture de septembre n’a pas fait exception. La gueule de leur monde ne ressemble à rien de ce que j’ai lu jusqu’à
présent et ce, pour mon plus grand plaisir.
Lorsque l’auteur
Abram Almeida m’a proposé ce service presse – et je l’en remercie encore – je
me souviens très bien de son message empreint de politesse et de modestie. « …si
vous le trouvez intéressant, vous pourriez en faire une chronique… » voilà
qui donnait encore plus envie de s’attarder sur la proposition.
Je suis donc
allée lire l’extrait gratuit afin de me faire une idée de l’œuvre dont il était
question et comment vous dire que, dès les premières lignes, j’ai été tout de
suite emballée ? J’ai tout de suite aimé la plume de l’auteur et le
caractère du personnage.
Je me suis
bien évidement attardée sur le résumé qui m’a tout autant séduite et que je
vous invite à découvrir :
🦋 La gueule de leur monde 🦋
Abram Almeida
Lorsqu'un
jeune diplômé africain se décide contre tout bon sens à rejoindre la horde de
migrants qui tente de traverser la méditerranée pour atteindre l'Europe, on se
doute déjà que quelque chose ne tourne pas rond dans ce monde. Mais comme tous
ces indésirables fuyants la guerre, la famine ou Dieu sait quelle autre
calamité dont seul le tiers monde a le secret, il a ses raisons.
Il est pourtant bien loin de s'imaginer ce qui l'attend au cours de son périple où rien, mais alors vraiment rien ne se passe comme prévu. Dehors il y'a désormais des djihadistes qui redessinent la figure du monde à l'arme lourde, des forces de l'ordre qui ne savent plus où donner de la matraque, des malfrats de tous bords qui font des affaires avec des vies humaines, le tout dans le dos de gouvernements trop occupés à se refiler tout ce monde de misère envahissante.
Notre héros lui ne voit pourtant aucune incohérence à toutes les invraisemblances de ce monde, c'est un Candide des temps modernes. Avec trois compagnons de route aussi touchants que comiques, il arpente les sentiers de la migration sans se soucier de ses dangers. Ces drôles de lurons arriveront-ils au terme de leur voyage ? Celui-ci en vaudra-t-il la peine ? Quoi qu'il en soit, l'Europe n'a qu'à bien se tenir... Ils arrivent !
Il est pourtant bien loin de s'imaginer ce qui l'attend au cours de son périple où rien, mais alors vraiment rien ne se passe comme prévu. Dehors il y'a désormais des djihadistes qui redessinent la figure du monde à l'arme lourde, des forces de l'ordre qui ne savent plus où donner de la matraque, des malfrats de tous bords qui font des affaires avec des vies humaines, le tout dans le dos de gouvernements trop occupés à se refiler tout ce monde de misère envahissante.
Notre héros lui ne voit pourtant aucune incohérence à toutes les invraisemblances de ce monde, c'est un Candide des temps modernes. Avec trois compagnons de route aussi touchants que comiques, il arpente les sentiers de la migration sans se soucier de ses dangers. Ces drôles de lurons arriveront-ils au terme de leur voyage ? Celui-ci en vaudra-t-il la peine ? Quoi qu'il en soit, l'Europe n'a qu'à bien se tenir... Ils arrivent !
Abram Almeida, Editions Paper Tales, 2018, 316 pages. disponible en versions ebook et papier sur Amazon.
~ Un coup de gueule envers ce monde ~
La gueule de leur monde,
c’est un roman sur l’absurdité et la cruauté de celui-ci. Un roman qui a su
englober à lui seul toute la misère du monde. Misère dans tous les sens du
terme.
Au début du
roman, je souriais en voyant quelques termes que l’on retrouve également par
chez moi. L’Afrique, ce n’est pas si loin après tout. Mais très
vite l’histoire prend en gravité. Ce qui se présentait comme une grande
aventure plus ou moins préparée se transforme en un véritable combat pour la
survie. Car comme le dit si bien le résumé, rien ne se passe comme prévu, et ce
qui s’y passe, on ne s’y attend pas. Tout comme ne s’y attendait pas Laser boy,
surnom du héros et seule trace d’une identité propre au personnage.
« On partage beaucoup lorsqu’on voyage. On partage
tellement qu’à la fin on n’a plus grand-chose de soi-même qui reste. Tellement
qu’on a bu de la peine des autres et qu’on en a vomi la sienne. Elle vient
peut-être de là, l’identité collective. »
Cette absence d’identité, on le comprend au fils des pages, est liée au
phénomène de l’identité collective. Le héros le dit lui-même «…migrant c’est
une identité collective, un peu comme étranger. » Il devient rapidement un
migrant parmi les autres, s’inventant un passé, ou plutôt, une absence de
passé. Il se raconte orphelin sans savoir que cela lui sera utile. Il n’est personne
et n’a personne. Hormis ces compagnons, migrants eux aussi. Et il ne fait pas
bon de s’attacher un peu trop à ces camarades de routes, car l’auteur nous
rappelle bien vite que ce monde a une sale gueule et que ce n’est pas un
parcours de santé dans lequel ces personnes se sont lancées.
La gueule de leur monde est un roman qui
dénonce la situation des migrants et conte ce qu’ils doivent endurer pour
essayer d’atteindre ce lieu où ils espèrent une meilleure vie.
Après avoir
lu ce roman on se dit qu’on n’aurait pas supporté le tiers de ce qu’ils doivent
subir. Être migrant ce n’est pas une lubie pour embêter les autres, et ce roman
est là pour nous le rappeler, nous en faire prendre conscience, nous faire
réfléchir.
C’est un
roman très documenté qui explique en détails le combat que doivent mener ces
personnes pour pouvoir atteindre l’Europe – s’ils l’atteignent un jour. Parmi les mots clés de cette oeuvre on trouve celui de "témoignage", on comprend que rien n'est inventé, c'en est à vous glacer le sang. C’est
un voyage suicide et pourtant ils l’entament quand même. Personne n’est
épargné, ni homme, ni femme, ni enfants. Mais qu’importe ce qu’il se passe,
prime la nécessité de continuer à avancer malgré tout, parce que si vous vous
arrêtez, vous êtes mort, si vous hésitez, vous êtes morts.
Ce livre est
dur et poignant. Criant de vérité sur la cruauté. Mais dans tout ça, la plume
de l’auteur mêle fluidité et justesse, et permet de trouver la lecture de son
œuvre extraordinaire, alors même que les faits qui s’y passent sont horribles et
décrites de façon crue. Il ne tourne pas autour du pot et nous raconte cette
histoire de façon brut et détachée à la fois. Le caractère du personnage, qui
semble avoir un regard assez particulier sur tout ce qui lui arrive, permet
étrangement de ménager le lecteur malgré tout, pour qu’il puisse arriver
jusqu’à la fin de ce voyage qu’il aurait, autrement, peut-être trouvé
insoutenable à poursuivre.
« On s’emmerdait plus à essayer de la changer la vie,
personne ne se rappelle de comment elle était avant. On se contentait de la
maquiller, de lui donner une belle gueule en somme. »
Le roman
d’Abram Almeida est un roman d’actualité, il pointe du doigt tout ce qui ne va
pas sur cette terre, de façon assez ironique et directe à la fois. L’humour
noir dont fait preuve le héros – en tous cas c’est ainsi que je l’ai ressenti –
permet de rendre la lecture moins éprouvantes faces aux nombreuses épreuves –
et le mot est faible – auxquelles va devoir faire face le narrateur et ses
compagnons de voyage.
Je dis
humour noir mais peut-être est-ce uniquement une sorte d’innocence
encore ? De naïveté ? L’auteur le présente après tout comme un
Candide des temps modernes.
Au-delà de
la situation des migrants, l’auteur dépeint un monde qui « ne tourne pas
rond », qui va mal. Un monde où l’on s’invente une vie car la réalité est
loin d’être belle.
Dans un
monde régit par les réseaux sociaux tout est dans le faux semblant, l’artifice.
C’est le
tableau du monde d’aujourd’hui, de moins en moins humains, mais où cependant,
quelques personnes sortent du lot, laissant une lueur d’espoir.
Après avoir
suivi Laser boy dans son périple, j’ai été émue en lisant la fin. Je ne peux
rien dire de plus car je ne veux pas vous spoiler mais c’est un livre que je
recommande à tous. Il devrait être d’avantage connu, tant pour le fond que pour
la forme.
L’auteur a
su traité un sujet des plus complexe et difficile avec brio et faire d’un récit
glaçant un roman qu’on a du mal à lâcher. On retient son souffle, on se demande
si le héro et ses compagnons vont arriver à la fin du voyage. Ou plutôt, quelle
en sera la fin pour eux.
Je vous
laisse le découvrir mais pour ma part, je suis heureuse d’avoir découvert la
réalité de ce voyage d’un autre type, le voyage de ceux qui
prennent « ces bateaux de la mort précisément parce qu’ils voulaient
vivre. »
Alors ? Vous laisserez-vous tenter par ce roman ? L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Dites-moi tout !
Kiss.
- Ali 🦋
Ma note : 9/10 ♥
Ce service presse a été mis en place via la plateforme SimplementPro
Kiss.
- Ali 🦋
Ma note : 9/10 ♥
Ce service presse a été mis en place via la plateforme SimplementPro
cc par contre celui la ne me tente pas plus que sa après c'est sûr chacun ses goûts (Passions addict)
RépondreSupprimerCoucou ! Oui je comprends, en effet on ne peut pas toujours aimer les même choses ;) Bisous à toi
SupprimerJe viens de terminer "La gueule de leur monde, et je ne suis pas resté indifférente à la sensibilité de l'auteur. Un regard sans concessions,
RépondreSupprimerterriblement réaliste, et cependant dénué de tout
jugement. Ses analyses, ses réflexions et ses constats. Un récit poignant, dans lequel se côtoient rires et larmes. L'auteur nous immerge dans la laideur de l'humanité, mais il le fait
avec bienveillance, par le biais de l'humour, et sans, à aucun moment, chercher à lancer la pierre à tel ou tel autre. J'ai passé un bon moment de lecture.
Bonjour,
SupprimerJe suis heureuse de voir que d'autres partagent mon ressenti face à cette lecture. C'est un roman qui, selon moi, mérite à être davantage connu et lu.
Bonjour Ali, j'ai lu ce livre suite à la chronique que tu en as faites, et vraiment je n'ai pas été déçue. J'ai été séduite par l'humour de l'auteur, bien qu'il traite d'un sujet grave, et également par la décontraction de son ton. Beaucoup de points de vue, de références qui rendent encore plus vivantes certaines scènes, comme son compagnon de voyage qui a tellement peur, "qu' il semble tout droit sorti du tableau d'Edvard Munch, le cri", l'image est excellente, et j'ai vraiment eu l'impression d'être spectatrice . J'ai beaucoup ri, et eu aussi la gorge serrée face à la souffrance de tous ces gens, qui aspirent tout simplement à une vie meilleure .Merci à toi de m'avoir permis de découvrir ce beau roman.
RépondreSupprimerBonjour à toi :)
SupprimerTu n'imagines pas à quel point ton commentaire me touche ! Savoir que j'ai pu donner à quelqu'un l'envie de découvrir un roman et, qu'en plus, cette personne a aimé sa lecture ! Ça me fait vraiment chaud au cœur ! Surtout lorsqu'il s'agit d'un roman parlant d'un sujet aussi difficile que celui-ci.
Merci à toi pour ce petit commentaire et n'hésite à parler à ton tour de cette lecture autour de toi ! J'espère que mes autres chroniques te seront aussi convaincantes ! :)
Kiss,
Ali.
Bonjour Ali. Bien sûr que je parle des bouquins qui m'ont plu ! T'inquiète pas je vais fouiller dans tes chroniques quand j'aurai terminé le livre que je lis. Les chroniques c'est super, parce qu'elles me permettent de découvrir des bouquins dont on ne parle pas beaucoup, et qui pourtant valent vraiment la peine d'être lus. Pendant très longtemps, je me suis fié aux prix, aux livres dont toute la presse parlait, j'ai certes eu des coups de coeur, mais de grosses déceptions aussi. Alors j'ai décidé d'élargir un peu mon "champ". Bon je signe parceque peut-être que ça va encore me mettre "unknown", et je sais pas comment faire. :) Christine.
SupprimerBonjour Christine,
SupprimerEncore une fois je réponds en retard, je m'excuse, mais cette fois c'est parce que j'ai retravaillé sur la présentation du site et je l'avais retiré de la visibilité au public. ^^'
En effet, il vaut mieux se faire son propre avis et parfois, sortir de sa zone de confort et des livres auxquels on est habitué peu nous préparer de véritables surprises ! Comme pour celui-ci :)
Pour mettre ton nom, il faut choisir "nom/url" dans le menu défilant et non "anonyme" ;)
Merci pour ton explication Ali.
RépondreSupprimerMais de rien, c'était avec plaisir :)
SupprimerJ'ai vu que tu fais des lancements de "premier roman " ?
RépondreSupprimerBonjour Christine, je ne comprends pas ta question, de quel roman parles-tu ?
Supprimer