Mes avis livresques #7Le chant de l'aigrette de Rainie Lucian

SERVICE PRESSE #5

        Rainie Lucian. Ce nom doit vous dire quelque chose si vous avez lu mon interview wattpadienne. Je vous l’avais présentée comme amie et auteur du livre L’Exilée, un roman jeunesse adapté pour les personnes atteintes de dyslexie. Sachez que le fait qu’elle soit une amie n’influe en rien l’avis qui va suivre. J’ai horreur de mentir sur mes lectures et je ne le ferai jamais pour qui que ce soit. Je vais me contenter de vous parler du livre et de ce que j’ai ressenti – en essayant de ne pas vous spoiler évidement.

Aujourd’hui je vous invite pour un voyage vers le Japon, voyage que Rainie m’a permise de faire par le biais de son nouveau roman : Le chant de l’aigrette.

🦋 Le chant de l'aigrette 🦋

Rainie Lucian

Izumi, lycéenne Tokyoïte et passionnée par la musique, vit dans la crainte : celle de tomber dans le silence. Atteinte d'une surdité partielle, elle tente tant bien que mal de résister à la chute qu'elle sait, inévitable.

Bercée par l'amour de ses proches, elle tente de se construire un monde dans lequel rien ne l'atteint. Malheureusement, les sentiments de certains de ses amis la rendent vulnérable et la désolent. Prise entre deux feux, Izumi se surprend à penser que l'amour pourrait l'aider à se relever...


Rainie Lucian, 2018, 178 pages. disponible en versions ebook et papier sur Amazon.

Le chant de l’aigrette fait partie de la duologie Au fils des sentiments dont il est le premier tome. Il suit le parcours de la jeune lycéenne Izumi qui se voit au fil des jours perdre un peu plus de son ouïe. Rêvant de devenir une grande violoniste, elle s’accroche malgré tout, répétant sans relâche, priant pour avoir un peu plus de temps chaque jour.

Un autre de ses rêves est de partir à l’étranger, là où, lui semble-t-il, les gens sont plus ouverts qu’au Japon, son pays natal. Qu’en sera-t-il réellement ? Je vous laisse le découvrir.

~ Un voyage vers le Japon ~

Lorsque vous ouvrez ce livre, attachez votre ceinture et installez-vous confortablement dans votre siège car c’est un véritable voyage au pays nippon qui commence.

Au fils des pages nous découvrons la culture de ce pays assez différent du nôtre, nous, habitants de l’Occident. Les paysages, l’éducation, la place de la femme, la pudeur extrême de ce peuple, leurs coutumes mais aussi leur incompréhension parfois. Lors de ma lecture j’avais l’agréable impression d’être dans un manga romanesque (je ne sais pas si cela se dit mais pour moi elle vient de créer un nouveau genre). Toutes les images me parvenaient comme celles que je peux voir dessinées dans ces petites BD japonaises que j’aime tant mais avec une histoire écrite en prose. Et j’ai adoré !

J’ai adoré cette lecture à un point qu’il en est presque un coup de cœur. Je pouvais visualiser à la perfection les images qui étaient dépeints dans ce livre. Le parc, le lycée, la petite salle de bain traditionnelle… J’ai appris des choses nouvelles au sujet de cette culture et cela m’a donné envie d’en savoir plus encore et de lire d’autres romans parlant du Japon. Rainie avec son chant de l'aigrette a provoqué en moi ce que j’appelle « ma période Japon », une envie de lire tout plein de livre en lien avec ce thème (vous pourrez d’ailleurs les découvrir dans de prochains avis livresques).

~ Une palette d’émotions entre Orient et Occident ~

Ce roman m’a fait ressentir une palette d’émotions et était un pur plaisir à lire : j’ai ris, je me suis indignée, je me suis mise très en colère aussi.

On voit  le monde à travers les yeux d’Izumi, le regard d’une étrangère sur la découverte d’une autre culture qui n’est pas toujours en adéquation avec ses mœurs et l’idée qu’elle s’en faisait. Par les yeux de cette étrangère nous sont renvoyés certaines aberrations de notre propre comportement. Ce roman fonctionne à merveille.

Je vous parlais un peu plus haut de différence de culture et c’est bien de cela dont il est question. De la question de la différence, cette soi-disant différence alors que nous sommes tous humains et que notre sang coule tout aussi rouge lorsque l’on se blesse. Ce roman entre Orient et Occident traite à la perfection du sujet de l’altérité, de l’autre mais aussi et surtout de la différence que l’on ressent et que l'on nous fait ressentir lorsque l’on a un handicap. On ressent de l’injustice face à la situation d’Izumi, peut-être parfois du dégout. Pas envers elle non, mais envers ces autres qui ne comprennent pas. Par sa plume l'auteur suscite en nous des sentiments forts et puissants pour un sujet d’une ampleur toute aussi grande.

« …nous sommes tous humains qu’importe nos imperfections et nos qualités. »

        

        Les sentiments d’Izumi y sont décrits de façon poignante et juste. Les premiers émois de l’amour, les trahisons de l’amitié, la difficulté du handicap, la douleur tant physique que psychologique dans un monde où vous peinez à trouver votre place.

Et puis il y a les autres personnages autour, tous provoquant en nous des sentiments diverses, de l’attendrissement, de la colère. Rainie le sait et je le lui ai dit, je compte bien revoir l’un de ces personnages et je refuse de croire qu’il sera oublié aussi facilement ! Mais je ne vous dis pas lequel, j’en ai déjà trop dit.

On lit l’histoire d’Izumi et on a envie d’hurler avec elle, pour elle, elle qui se sent comme impuissante à le faire. On n’en croit pas nos yeux, ce n’est pas possible que cela se passe ainsi, et pourtant… Pourtant c’est la dure et triste réalité et Rainie nous en fait prendre conscience dans une écriture fluide et agréable, poétique aussi.

Et puis lorsque l’on croit avoir vu le pire, on voit que non. Et là… c’est le drame. Le livre est fini. Mais OÙ SONT LES AUTRES PAGES ?!!!! Eh bien dans le tome deux que j’attends impatiemment.

Son roman est addictif, on ne voit pas les lignes passer et une fois terminé, on veut savoir la suite. Rainie Lucian manie à la perfection l’art des mots et nous met en haleine. Ses personnages sont attachant pour les uns, irritant pour d’autres, mais ce qui est sûr c’est qu’aucun d’entre eux ne nous laissent indemne.

C’est un livre qui se dévore ou qui se déguste, selon le caractère de chacun. Pour ma part, j’ai fait durer le plaisir de cette lecture au maximum, ne lisant que quelques chapitres à la fois pour en avoir encore d’autres à lire le lendemain. Maintenant que je l’ai terminé, je ne peux qu’attendre le deuxième tome dans l’espoir de retrouver ce personnage pour qui j’ai eu un coup de cœur et bien sûr, connaitre la fin de l’histoire de la jeune Izumi.

Et vous ? L'avez-vous lu ? Pensez-vous le lire ? Dites-moi tout !
Kiss.
- Ali 🦋

Ma note : 9/10

Si vous voulez en savoir plus sur L'Exilée : c'est > ici < !