Toute l’école ne parlait plus que de
cela. Comment était-il possible d’entrer à Poudlard sans effectuer les deux
premières années nécessaires à l’apprentissage des bases de la magie ?
Comment se faisait-il que personne n’est jamais entendu parler de cette fille ?
Les rumeurs dans l’école de sorcellerie allaient bon train. Cependant, Emily
s’en était plutôt bien sortir auprès des autres élèves de sa maison lorsqu’ils
eurent enfin pu lui poser toutes les questions qui leur brulaient les lèvres. Une
fois encore elle ne mentit pas totalement. Son existence était passée inaperçue
tout simplement parce qu’elle ne se servait pas de la magie, ignorant tout de
leur monde et étant orpheline, elle avait tout bonnement caché sa différence.
Elle évita tant bien que mal les questions où elle aurait pu se perdre et ils
avaient fini par la laisser tranquille, voyant qu’ils n’obtiendraient pas mieux
d’elle, préférant tirer leurs propres conclusions qui étaient, bien évidemment,
davantage croustillantes. Le lendemain, elle se réveilla dans cette nouvelle
chambre qu’elle partageait avec les autres filles de Poufsouffle. La pièce
était drapée des couleurs de leur maison, noir et jaune. Le contraste était
assez brutal au réveil, mais elle était certaine qu’elle finirait par s’y
habituer. Emily avait revêtu sa robe de sorcière sur laquelle se trouvait
désormais le blason de sa maison : un mignon petit blaireau sur fond jaune.
Elle le regarda avec mélancolie, repensant au Lion de Gryffondor, mais repoussa
rapidement cette idée, tentant de se conforter dans son choix. En relevant la
tête elle ne manqua pas les regards en coin qu’on lui lançait. À cela aussi, elle
allait devoir s’y faire, se disait-elle, consciente que ça allait être son lot
quotidien pendant encore un bon moment. Les bonnes résolutions qu’elle avait
promis à Nathanaël de tenir lui semblèrent déjà un échec cuisant, et ce sans
même avoir fait quoi que ce soit de sa propre initiative pour manquer à sa
parole. Sa nouvelle amie qui était installée sur le lit en face du sien, jambes
croisées, la tira de ses sombres pensées :
– Alors cette première
nuit ? Ça doit te faire bizarre tout ça.
Emily se tourna vers Lydi
avec un large sourire. La jeune fille au physique enfantin était très
certainement l’un des rares points positifs depuis son arrivée à Poudlard.
Saphir, le premier d’entre eux, sauta sur le lit de son amie pour s’installer
en boule dans le creux que formait ses petites jambes.
– En effet, j’ai
l’impression que je ne cesserai jamais d’être surprise. J’aurais juste passé
une meilleure nuit si je n’avais pas eu peur qu’on essaye de m’égorger dans mon
sommeil, ajouta-t-elle avec une grimace légèrement exagérée qui arracha un
petit rire à Lydi.
– Ça leur passera. Je
pense qu’elles trouveront vite un sujet plus intéressant.
Lydi fit signe à Emily
de s’assoir sur son lit pour qu’elle puisse lui chuchoter :
– J’ai entendu deux
filles de troisième année dire que leur but ultime était de se trouver un petit
copain. Beurk !
Emily ne put que rire
devant la réaction de son amie. Elle n’avait elle-même jamais eu de petit ami
et ne s’était jamais vraiment demandée si cela pourrait lui plaire, trop
occupée à ne pas s’attirer trop d’ennuis et à se retenir de frapper sur
certains garçons qui étaient odieux avec elle. Sous sa masse de cheveux roux et
miel, se trouvaient en effet quelques toutes petites taches de rousseur
parsemées juste en dessous de ses yeux verts, ce qui lui avaient valu pas mal
de moqueries alors qu’elles étaient pourtant très discrètes, ajoutant même un petit
charme à son beau visage. Elle repoussa ces mauvais souvenirs au loin et finit
par répondre :
– Eh bien ! Voilà de belles ambitions !
Les deux jeunes filles
abandonnèrent Saphir sur le lit et quittèrent le dortoir pour se rendre à la
salle commune de leur maison. De nombreux élèves s’y trouvaient encore, dont le
garçon à la peau mate qui avait tant agacée Emily la veille au soir et dont
elle avait appris le nom au cours de la soirée : Jamie Connors.
– J’espère que tu as
sauté de classe parce que tu es surdouée, lui dit-il d’un air hautain. On ne
permettra pas que tu fasses baisser le niveau de Poufsouffle juste parce que tu
es le nouveau chouchou de McGonagall. Et puis, il va falloir que tu bosses pour
deux vu que ta copine nous a rejoint elle aussi, dit-il en regardant Lydi avec
dédain.
– J’espère que tu es
du genre exemplaire et premier de la classe pour nous faire ce genre de
réflexion, lui lança Emy.
– Ça ne doit pas être
bien compliqué d’être meilleur que vous.
Ce dernier ne laissa
pas Emy rétorquer davantage et quitta la salle commune avec quelques élèves.
– Dommage qu’on ne
puisse pas avoir cours ensemble, dit Lydi. Il semblerait qu’ils ne m’apprécient
pas davantage.
– Comme quoi, si une
qualité n’est pas exclusive à une maison, la méchanceté n’est pas propre à
Serpentard, dit-elle à Lydi.
Cette dernière ne
répondit rien et Emily réalisa que la jeune fille, jusqu’à présent enjouée, affichait un petit visage triste et inquiet.
– Ne t’inquiète pas,
on va leur montrer qu’on est aussi bon qu’eux. Et surtout, qu’on n’a pas besoin
de leur approbation.
La jeune fille forte
et indépendante qu’était Emily Jonson avant de voir son monde bouleversé
reprenait du poil de la bête. Voir son amie ainsi traitée et touchée avait
réveillé en elle son instinct de battante. Emily n’avait jamais eu de frère et
sœur, mais elle avait vu en Lydi quelque chose qui s’en rapprochait dès son
entrée dans son wagon dans le Poudlard Express. Elle la défendrait coûte que
coûte et ferait regretter à ce Connors de les avoir ainsi rabaissés.
– On ferait mieux de
se dépêcher, il vaudrait mieux éviter d’être en retard.
Emily suivit son amie
qui semblait déjà subir la pression des autres élèves. Elle tenta pendant le
petit déjeuner de lui rendre le sourire, en vain. Elle se promit alors de ne plus
laisser personne s’en prendre à elle de cette façon.
*
Emily trouva tant bien
que mal la salle où se déroulerait son premier cours. Le château, en plus
d’être gigantesque, était un véritable labyrinthe. Elle arriva dans la salle
alors que tous étaient déjà installés. Fort heureusement pour elle, le cours ne
semblait néanmoins pas eavoir encore commencé. Lorsqu’elle entra, le professeur
était de dos en train d’écrire son nom sur le tableau à craie. Elle tenta de
s’installer discrètement à la seule table restée vide, sous le regard de tous
ses camarades. Jamie qui était une table plus en avant dans la rangée de gauche
se pencha pour lui dire :
– Peut-être que
j’aurais dû te prévenir d’arriver à l’heure, la surdouée ?
Quelques élèves se
mirent à rire et Emily lui lança :
– La ferme Connors,
j’ai déjà un tuteur.
Les élèves rirent de
plus bels, ruinant totalement les maigres efforts d’Emily pour se faire discrète.
– Miss Jonson,
veuillez surveillez votre langage je vous prie.
Le professeur se
retourna enfin et posa son regard bleu pur sur la jeune fille. Celle-ci retint un hoquet de surprise avant de lui faire un petit sourire forcé et de s’excuser pour sa vulgarité.
– Quant à vous
monsieur Connors, il ne me semble pas avoir laissé sous-entendre un quelconque
besoin d’un assistant pour réprimander les élèves.
Connors se retourna
droit sur sa chaise, les dents serrés. Certains élèvent pouffèrent tandis que
les autres se demandèrent comment il connaissait leurs noms. Le professeur de
défense contre les forces du mal avait été aux abonnés absents à la cérémonie
de rentrée et, comme chaque année, ce dernier était nouveau lui aussi. Emily ne
le lâchait pas du regard, se demandant comment allait se dérouler l’année avec
ce professeur.
– Très bien, pour ceux
qui ne l’auraient pas compris, je suis le professeur Stevenson, dit-il en
indiquant son nom écrit au tableau. Comme vous le savez, je serais votre
professeur de défense contre les forces du mal cette année et, si je survis,
peut-être l’année prochaine également.
Tous sauf Emily rirent
à l’allusion faite sur la malédiction qui semblait s’abattre sur les
professeurs ayant pris ce poste. Tous n’étaient pas mort, mais pour une raison
ou pour une autre, ils n’exerçaient jamais plus d’une année à Poudlard.
– Bien ! dit-il
en s’asseyant sur son bureau. Pour commencer ce cours, j’aimerais connaitre
votre définition sur ce qu’est le mal. Oui je sais, vous êtes déjà en troisième
année mais, justement, il me semble qu’apprendre bêtement à se défendre n’a pas
d’intérêt si l’on ne sait pas contre quoi on est sensé se défendre.
Alors ? Une idée ?
Emily sourit. Elle
aimait beaucoup cette entrée en matière. Poudlard allait définitivement être
moins barbant que les écoles des…moldus, comme ils disaient.
Les élèves se
regardèrent tour à tour jusqu’à ce qu’un élève ne lève la main. Le professeur
lui donna la parole d’un signe de tête. Emily suivit son regard et reconnut
l’élève comme étant le jeune homme aux yeux vert qu’elle avait croisée – ou
plutôt heurtée – à la Ménagerie magique.
– Le mal est un acte
provoquant la douleur, la peine, l’horreur chez autrui.
– Voilà qui est
simple, concis et efficace. Quelqu’un désirerait-il compléter ? Oui Miss
Granger ? Granger ou Weasley ?
– Qu’importe monsieur.
– D’accord. Nous vous
écoutons.
– Le mal n’est pas
fait uniquement aux humains, il peut être fait envers toutes les créatures qui
existent en ce monde. Par exemple, pendant des siècles les elfes étaient
traités comme des esclaves par des familles de sorciers, et cela continu
toujours aujourd’hui dans les plus anciennes familles.
Le professeur sourit.
– Oui, nous savons
tous la noble cause soutenue par votre mère, Miss Granger. Quoi d’autre ?
– Un acte mauvais est
un acte allant à l’encontre de la morale, dit une élève portant le blason de
Serdaigle.
– Hum…voilà qui est
très intéressant et très philosophique Miss Bennett. Mais pour cela il faudrait
une définition de ce qu’est la morale.
– Ce qui serait très
complexe puisque nous n’avons pas tous la même définition de ce terme, ajouta
la jeune fille se nommant vraisemblablement Miss Granger-Weasley.
– En effet et cela
pourrait être l’objet d’un autre cours. Mais restons sur la question du mal et
passons aux exemples voulez-vous ? D’actes, d’êtres qui selon vous
représentent le mal.
– Voldemort, dit
Connors, arrachant de petits rires qu’Emily ne comprenait pas, à certains
élèves de la classe.
– Oui, en effet
monsieur Connors, il serait difficile de réfuter cet exemple. Quelqu’un
d’autre ?
Les idées fusèrent
alors. La classe était animée et Emily écoutait attentivement, spectatrice.
Bien qu’ayant lu les livres sur le monde de la magie elle n’avait pas toujours
retenue les noms et termes employés et préférait éviter de dire des âneries.
– Il n’y a pas que les
sorciers, ajouta Connors. Certaines créatures en font également parties, comme
les loups-garous.
Emily haussa un
sourcil.
– Voilà qui est intéressant
monsieur Connors. Le sujet des loups-garous sera effectivement traité cette
année mais pouvez-vous développer ?
– Ce sont des
créatures mi humaine-mi bête qui se transforment les soirs de pleine lune et
qui deviennent tellement incontrôlables qu’elles peuvent blesser voire tuer des
gens.
Emily ne put
s’empêcher de laisser échapper un rictus sonore.
– Vous n’êtes pas d’accord
Miss Jonson ?
Tous les regards se
tournèrent vers elle et bien qu’elle se maudît d’avoir laissé son outrance
transparaitre, elle n’eut d’autre choix que de défendre son idée.
– Pas tout à fait
professeur. Il me semble que vous demandiez la définition du mal, pas de « dangereux ».
– Parce que tuer des
gens ce n’est pas mal ? demanda Connors plus fort que nécessaire.
– Si, mais si l'acte lui-même est mal, ça ne signifie pas que les loups-garous représentent le mal. Il y a une
différence entre tuer quelqu’un sciemment et le faire sans savoir ce que l’on
fait.
Emily défendait sa
vision des choses sans savoir qu’une personne dans la salle écoutait cet
échange avec un intérêt tout particulier. Les loups-garous, ils les haïssaient
par-dessus tout. Comment pouvait-elle défendre ces animaux ? Jamie avait
raison. Ce ne sont que des bêtes. L’envie
de la remettre à sa place et la colère qui montait en lui, lui fit écraser son
encrier dans sa main. Fort heureusement, toute la classe étant absorbée par la
confrontation entre Jamie et la nouvelle, personne ne remarqua l’incident et il
tenta discrètement d’enrouler l’objet désormais brisé dans son écharpe. Tant pis pour la tâche.
– Le résultat est le
même, rétorqua Connors.
– Pas les intentions,
répondit Emy.
– Calmons-nous je vous
prie, reprit le professeur. Pourriez-vous développer davantage Miss Jonson ?
– Je pense que le mal
ne peut être reconnu comme tel que lorsqu’il est intentionnel. Les loups-garous
sont comme MONSIEUR CONNORS l’a si bien dit, incontrôlables. Eux-mêmes ne
savent pas ce qu’ils font. Les humains par contre, lorsqu’ils se font la guerre,
savent très bien ce qu’ils font. Lorsqu’un humain en tue un autre, il sait ce
qu’il fait, pas le loup-garou. Je pense qu’il serait temps d’apprendre à se
mettre à la place des autres. L’être humain qui tue volontairement pour faire
le mal n’a pas de regret. Le loup-garou lorsqu’il reprend sa forme humaine à
l’aube, à quoi pense-t-il ?
– Il doit se voir
comme un monstre, répondit Connors, et c’est ce qu’il est.
– Tu es immonde !
s’emporta Emily devant tant d’intolérance.
– Très bien ! Très
bien ! intervint le professeur qui voulait temporiser. Je vois que l’heure
de cours est terminée et bien que le chapitre des loups-garous ne soit pas
prévu avant le second semestre, je pense qu’il serait intéressant de bousculer
un peu le programme. Vous me ferez tous deux rouleaux de parchemin sur le sujet
que nous avons traité ce matin et ce, centré sur le cas des loups-garous. Avant
que vous ne partiez et puisque le cours de ce matin était une libre discussion
qui ne supposait pas de bonnes ou de mauvaises réponses, toutes celles et ceux
qui ont participé font gagner dix points à leur maison respective. Je vous
remercie pour l’intérêt dont vous avez fait preuve et j’espère que vous
continuerez ainsi tout au long de l’année. Bonne journée à tous !
– Bonne journée professeur !
répondirent les élèves en cœur.
Tous sortirent de la
classe, excités comme des puces. Ce premier cours de l’année avait été des plus
passionnant ! À tel point que les propos d’Emily étaient passés aux
seconds plans, ce qui ne fut pas pour lui déplaire. Il lui était suffisant
d’avoir Connors sur le dos sans que tout le reste de la classe s’y mettent.
Emily chercha le jeune homme de Serpentard du regard mais il semblait déjà être
parti. Elle en fut déçue. Il lui était venu l’idée folle de reprendre leur
conversation là où ils l’avaient laissé. Son intervention en classe l’avait
laissé penser que les Serpentard n’étaient peut-être pas tous des idiots. Mais
elle ne pourrait pas le vérifier aujourd’hui.
– Hey !
Emily !
Deux élèves de
Gryffondor l’avaient interpellé et elle redouta ce qui allait suivre.
– Super ta
participation en classe ! Tu aurais dû être à Gryffondor ! dit le
garçon aux cheveux châtain clair.
– Ce Connors est
vraiment un idiot, ajouta la fille que le professeur avait appelé Miss Granger
en cours un peu plus tôt.
Emily les regardait
quelque peu étonnée. Elle ne s’attendait pas à ce que l’on vienne la féliciter
pour quoi que ce soit de par son statut de « chouchou » que lui avait
collé certains élèves.
– Oh ! On ne
s’est pas présenté, reprit le premier, James Potter. Et voici Rose Granger-Weasley.
– Emily Jonson, mais
ça tout le monde le sait, dit-elle en se présentant à son tour avec une petite
grimace.
– Même sans la
cérémonie tu ne serais pas passée longtemps inaperçue avec des opinions telles
que les tiennes, lui répondit Rose, opinions que je partage à cent pour cent.
– Merci, dit Emily
avant d’être bousculée par un garçon à la coupe militaire.
– Hey !
cria-t-elle à son encontre.
Le jeune homme se retourna
vers le petit groupe en leur lançant un regard assassin. Il s’attarda quelques
instants sur James avant d’afficher un air surpris, effrayé, puis écœuré envers
Emily et de repartir la mâchoire crispée. À cet instant Emily eut une sensation
étrange. Il avait quelque chose de différent. Quelque chose qui la rendit
subitement nerveuse. Elle garda pour elle l’impression étrange qu’elle venait
de ressentir. Si elle avait raison, elle ferait mieux de ne pas trop se frotter
à cet élève qui pourrait bien lui valoir des ennuis.
– Apparemment mon
opinion n’est pas partagée de tout le monde, dit finalement Emy en le regardant
partir. Qui est-ce ?
– Alexander Bolivard,
répondit James, il est aussi à Gryffondor. N’y vois rien de personnel. Son père
est un ancien auror. J’ai entendu mon père et oncle Ron parler un soir en
disant qu’il ne pourrait plus tenir ce poste, ajouta-t-il à voix basse. Je n’ai
pas tout entendu mais, depuis notre arrivé à Poudlard, il semble nous en vouloir
Rose et moi.
La jeune élève de
Poufsouffle toujours inquiétée de la sensation qu’elle avait ressenti un peu
plus tôt n’ajouta rien, pensive. Le couloir était désormais vide, les autres
élèves s’étant déjà mis en route pour l’heure qui suivait.
– On ferait mieux de
se dépêcher si on ne veut pas arriver en retard en classe, dit Rose qui
détestait cela.
Le petit groupe se
dirigea donc vers la salle de cours sans rien ajouter d’autres que des
banalités. Emily toujours dans ses pensées, commença à se demander si elle ne
devrait pas prendre ses distances avec les Gryffondor. Elle avait un mauvais
pressentiment concernant Alexander, et elle n’oubliait pas qu’elle avait ses
propres secrets à garder…secret. Malgré le fait que Nathanaël l’avait invité à
essayer de se faire des amis, le regard que lui avait lancé le jeune Gryffondor
l’inquiétait. Elle espérait qu’elle n’était pas déjà percée à jour, ayant déjà
du mal à faire accepter sa présence en troisième année, chose qui n’allait pas
aller en s’arrangeant puisque le prochain cours était celui de sortilège, celui
qu’Emily craignait le plus, n’ayant fait aucun progrès concernant l’utilisation
de sa baguette magique.